Trois normes européennes sont à connaître :
- la norme NF EN16811-1, qui concerne tous les sels de type chlorure de sodium et inclut les ‘sels recyclés’ issu de l’industrie agro-alimentaire ;
- la norme NF EN16888-2, qui englobe tous les fondants contenant du chlorure (magnésium, potassium et calcium). Des critères de performances et environnementaux (teneur en métaux lourds…) sont mentionnés ;
- la norme CEN/TS 16811-3, qui encadre tous les autres fondants (acétate, formiate, glycérol…). Utilisé dans les aéroports ou sur les ouvrages d’art pour éviter la corrosion, le glycérol a l’avantage d’être entièrement biodégradable ; en revanche, il est visqueux !
Une fois du sel et/ou des fondants normés et stockés dans les entrepôts, reste à savoir à quelle dose saler les routes et les trottoirs.
BOUILLIE DE SEL
Par temps sec, l’emploi du sel est à éviter, l’air n’étant pas assez humide pour amorcer la fonte du sel, et indirectement, son action sur le verglas ou la neige. En effet, même en présence de fondant, la neige et le verglas continuent de persister, d’autant plus qu’une partie du sel est éliminée par la circulation. La chaussée doit être suffisamment humide pour que le sel devienne actif. Ne pas saler en-deçà de -10 °C et sur route sèche ! C’est pourquoi, des collectivités optent pour la méthode dite de la ‘bouille de sel’, qui consiste à épandre de la saumure (20 % de NaCl). D’où l’intérêt de choisir des vaporisateurs de saumure, appelés parfois ‘caddies’ de déverglaçage. Pour l’épandage des bouillies (sel sec + saumure), un épandeur mixte est nécessaire. La technique d’application engendre donc des besoins et des investissements matériels différents.