En introduction de cette visio-conférence, Jean-Paul Omeyer, vice-président de l’Agence Nationale du Sport, a présenté les grandes lignes du budget 2021 de l’agence (363,3 millions d’euros, hors plan de relance) ainsi que quelques dispositifs d’aides à la relance : Pass’Sport dès juin 2021 (100 millions d’euros), les aides à l’emploi 40 millions d’euros et un dépôt de dossiers en mars prochain) ou encore la transition énergétique des équipements sportifs (25 millions d’euros).
L’impact économique et la réorganisation des associations
Thierry Nauleau, consultant spécialiste de l’économie des associations sportives, est revenu sur les difficultés rencontrées par les clubs durant cette crise sanitaire : « Même s’il existe différents modèles (notamment club employeur ou non), les plus impactés sont surtout ceux s’appuyant sur d’importantes recettes privées car ils ont perdu la totalité de cette partie sponsoring ».
Si la plupart ont concédé une perte d’adhérents (les sports de combats et de contacts notamment, avec par exemple – 30 % pour le judo), les clubs qui s’en sortent le mieux (y compris dans des disciplines fortement impactées) sont ceux s’appuyant sur une communication efficace, en préservant le lien avec leurs licenciés depuis le premier confinement. Lors de sa présentation, David Guillouf, directeur de la FNOMS a particulièrement insisté sur ce point : « les adhérents sont une communauté qu’il faut faire vivre. Il semble indispensable de former les associations sportives afin qu’elles proposent une communication innovante et rassurante, mais également pour qu’elles puissent animer un réseau et utilise les outils digitaux : vidéo, réseaux sociaux… De plus, il est important de réfléchir à de nouveaux espaces de pratique pour anticiper d’autres contraintes sanitaires ». Par exemple, c'est le cas avec le développement des dalles sportives (voir ci-dessous).
Dans le cas contraire, il a été très difficile d’attirer de nouveau les adhérents et les conséquences à moyen terme peuvent être très importantes : moins de bénévoles et de licenciés donc moins de résultats sportifs, entraînant une baisse du niveau sportif, des recettes de sponsors en moins…
La gestion des sols sportifs
En temps normal, l’entretien est un sujet essentiel concernant les sols sportifs, notamment intérieurs. La crise sanitaire n’a fait qu’accentuer la problématique avec une gestion des collectivités loin d’être toujours efficientes : intensification des cycles de nettoyage : usage de produits non adapté (Ph non neutre notamment) ou encore surutilisation d’eau ou de détergent. Pour les sociétés interrogées lors de ce webinaire (Art Dan et
Gerflor), il est important de respecter les consignes données par les fabricants et surtout
ne pas changer ses modes opératoires traditionnels. En effet, les conséquences directes peuvent être problématiques : dégradation de la structure du système installé, usure prématurée de la coche d’usure avec une perte de performance ou encore un impact sur les marquages.
De plus, Gerflor a indiqué que des tests réalisés par un laboratoire indépendant montraient que, grâce à ses traitements de surface de type Protecsol, ses revêtements de sol réduisent le nombre de virus de 9,7 % après 2h.