Chaque année, la « Journée mondiale des zones humides » se tient le 2 février, date anniversaire de la signature de la Convention sur les zones humides à Ramsar le 2 février 1971. Mais, en France, on fait durer le plaisir. Ainsi, du 30 janvier au 28 février, les zones humides seront célébrées partout en France grâce à la mobilisation de nombreuses structures, qui proposent un programme varié d’animations (sorties nature, conférences, projections de films, chantiers nature, activités culturelles, …) pour fêter et faire découvrir les zones humides et leurs bienfaits. Une webconférence, organisée le vendredi 29 janvier 2021, à partir de 14h, lancera le coup d’envoi officiel du mois d’animations en zones humides.
Les zones humides en danger
Depuis 1970, plus de 35 % des zones humides mondiales - près de 67% en France – ont disparu. Les principales causes de cette disparition sont connues : urbanisation, intensification des pratiques agricoles, prélèvement d’eau excessifs et pollution.
Aujourd’hui, il est primordial d’arrêter de détruire les zones humides au fur et à mesure que les villes grandissent : les préserver et les intégrer à la planification urbaine est le levier d’action pour construire un urbanisme résilient aux inondations.
De nombreux services rendus par les zones humides
Le thème retenu pour cette édition 2021, « Les zones humides et l’eau », contribue à rappeler l’importance majeure des zones humides pour assurer à l’humanité un accès à l’eau en quantité et en qualité suffisante pour participer à son bien-être et celui de la planète.
Les services que rendent ces écosystèmes, qui sont parmi les plus riches qui existent en espèces animales et végétales, sont très nombreux :
- atténuer les effets d’inondations : en se comportant comme des éponges géantes, elles se gonflent d’eau lors des précipitations et permettent donc de réguler le débit et de désengorger les réseaux ;
- reconstituer les réserves d’eau potable : en drainant les eaux de pluie qui alimentent les nappes souterraines, les zones humides participent à reconstituer le stock en eau des aquifères ;
- améliorer la qualité de l’eau : elles agissent comme un filtre en piégeant les résidus potentiellement toxiques (pesticides agricoles, résidus industriels…) participant ainsi à améliorer la qualité des eaux. Elles participent aussi à traiter les eaux usées domestiques ;
- améliorer la qualité de l’air et réguler le microclimat : en contenant un volume d’eau important et accompagnée d’une végétation dense, voire luxuriante, les zones humides libèrent de l’air humide qui refroidit l’atmosphère environnante.
PréserveR les zones humides
L’édition 2021 marque le 50eme anniversaire de la Convention de Ramsar sur les zones humides. Aujourd’hui, elle reconnaît plus de 2 400 zones humides d’importance internationale dans 171 pays - dont 50 en France, représentant au total une surface équivalente à l’Argentine.
« On estime que préserver les zones humides est 5 fois moins coûteux que de compenser la perte des services rendus » rappelle l’association Ramsar France. Et d’ajouter : « cela doit donc nous interpeller, alors même qu’une récente évaluation nationale indique que, entre 2010 et 2020, sur 189 sites évalués, 41% se sont dégradés et 62 % n’assurent plus les services qu’ils étaient susceptibles de rendre à l’origine ».