Certains gestionnaires des bords de routes exportent les déchets pour trois raisons : favoriser la biodiversité, respecter l’environnement, et surtout, réaliser des économies. Si le ramassage s’avère plus onéreux (main d’œuvre, investissement matériel…), les économies réalisées sur les travaux de curage des fossés, le dérasement des accotements, la confection de saignées et le débouchage des ponts sont, quant à elles, plus importantes. Sans compter les bénéfices pour l’environnement : exporter les fauches permet par exemple de diminuer l’azote dans les fossés, et donc, dans l’eau, et de produire en aval de l’énergie renouvelable par méthanisation.
Quels matériels ?
Les gestionnaires des bords de route disposent d’une offre matérielle complète :
- des faucheuses-débroussailleuses à bras articulés. Ces machines sont associées à un porteur (tracteur agricole, véhicule dédié, camion) ;
- des roto-faucheuses attelées à l’avant ou à l’arrière du porteur : axiales ou latérales ;
- des véhicules dédiés, entièrement conçus et adaptés pour le fauchage ;
- des outils spéciaux comme les broyeurs ‘forestiers’, utilisés pour les travaux de débroussaillage intensifs (diamètre de coupe supérieur à 10 cm).
Le choix de tel ou tel équipement dépendra de la configuration spatiale des bords de route à fauchées, des travaux à effectuer, et des capacités d’investissements du service en charge de l’entretien. Bien que les tracteurs, polyvalents, soient toujours très prisés, les véhicules dédiés sont de véritables bêtes de travail et d’efficacité. Régime de prise de force adapté à chaque outil, unités d’affichage high-tech (nombre d’hectares journaliers effectués, compteur de surface...), cabine ergonomique et climatisée pour travailler en pleine chaleur, visibilité intégrale de l’unité de coupe... Les atouts ne manquent pas !
Comment ramasser les résidus ?
L’herbe broyée est collectée par un système composé :
- d’un bac collecteur avec vis sans fin situé sur la tête de coupe (faucheuse-débroussailleuse ou rotofaucheuse) ;
- d’un système d’aspiration tuyau couplé à une turbine ;
- d’un container, qui peut être porté ou tracté par le véhicule principal. S’agissant d’une remorque, elle peut prendre diverses configurations (remorque-benne, remorque à fond mouvant, remorque porte-caisson..). Dans tous les cas, cette dernière doit être adaptée à la fonction recherchée (optimisation du remplissage, filtration des rejets de poussières, signalisation conforme à la réglementation et au code de la route).
Faucher mieux !
L’objectif premier du fauchage d’accotement reste la sécurité des usagers. Il convient donc de rappeler quelques principes d’application. Généralement, au-delà de 40 cm de végétation (bande de sécurité et berme incluse), l’herbe est considérée comme gênante, surtout au niveau des zones courbes et des intersections. C’est pourquoi, si l’on prend l’exemple d’un carrefour en croix avec un ‘Cédez le passage’ (zone 90 km/h), la zone de dégagement doit débuter à environ 200 m en amont, pour une largeur progressive atteignant les 15 à 20 m au niveau du panneau. Pour un carrefour avec un ‘Stop’, dans les mêmes conditions, la zone de dégagement peut atteindre les 60 m de long pour 4 m de large au niveau du panneau stop. Cependant, ces valeurs doivent être adaptées au site en fonction de la topographie, de l’altimétrie et des caractéristiques propres au site (secteurs à haut risque d’incendie, terre-plein centraux…). A vos machines !
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