Ce temps fort de médiatisation du sport au féminin est organisé par le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et le ministère chargé des Sports, avec le soutien du secrétariat d’État chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, du CNOSF et du Comité Paralympique et Sportif français. L’enjeu de la visibilité des sportives de haut niveau est également essentiel pour créer des exemples inspirants et promouvoir ainsi le sport féminin.
Le ministère des sports veut développer la pratique féminine
La ministre déléguée aux Sports Roxana Maracineanu a décidé d’engager plusieurs chantiers afin de relancer la pratique féminine.
Tout d’abord, la ministre a la volonté de féminiser les instances dirigeantes du monde fédéral jusqu’aux organismes déconcentrés des fédérations. Une proposition de loi portée par les parlementaires de la majorité doit être présentée à l’Assemblée nationale en 2021 avec une disposition phare portant sur la parité dans les instances dirigeantes fédérales. En parallèle, le ministère finance des formations destinées à des femmes qui se destinent à prendre des fonctions de premier plan dans le monde sportif.
Ensuite, le fonds audiovisuel, maintenu et renforcé (doté de 1,5 million d’euros) accompagne chaque année des projets de retransmissions de sport féminin, des documentaires mettant en valeur des athlètes, arbitres ou des personnalités inspirantes.
Par ailleurs, encourager la pratique sportive des filles et des femmes reste un axe essentiel. Ainsi, le ministère renforce la place du sport à l’école dès le plus jeune grâce à divers dispositifs : Savoir rouler à vélo, Aisance aquatique… De plus, il souhaite vise aussi lever des freins à la pratique, comme par exemple l’arrêt dû à la maternité. Un ouvrage spécifique pour les femmes enceintes et jeunes mamans a donc été édité pour les guider dans leur pratique d’activité physique et sportive.
Enfin, le dernier enjeu concerne le respect et l’intégrité des pratiquantes dans les clubs.
L’impact de la Covid-19
À l’heure de la crise de la Covid-19, le sport féminin est fortement touché. Par exemple, la FFF a débloqué 6 millions dédiés uniquement aux clubs féminins de la D1 Arkema issue d’une convention FFF-LFP. De plus, une aide de 5 000 euros pour chaque club de D2 féminine, une revalorisation des indemnités de la Coupe de France féminine de 400 000 euros et le versement de 10 euros par licenciée auprès de chaque club amateur, soit 2 millions d’euros sont venus compléter ces aides pour le football féminin.
De son côté, en complément des dispositifs économiques, Roxana Maracineanu a décidé de relancer des plans de féminisation par les fédérations sportives.
Les subventions publiques représentent aujourd’hui environ 50 % des recettes des clubs professionnels féminins, tous sports collectifs confondus.