Selon le baromètre Unep-Val’hor-Agrica du second semestre 2020, la crise sanitaire et les confinements successifs ont profité aux entreprises de paysage du côté des marchés privés des jardins de particuliers. Un engouement des Français qui a permis un rebond des entreprises du paysage face à la crise covid-19.
Une demande très forte des particuliers
La création plus forte que l’entretien
Suite au confinement, nombreux ont été les Français à désirer améliorer leur lieu d’habitation. D’où l’augmentation légèrement plus élevée de la création de jardins et d’espaces verts (+ 3,5 %) par rapport à l’entretien (+ 2,5 %). A noter que sur cette période, le nombre de devis réalisés par les entreprises pour les particuliers a nettement augmenté. Concernant le marché privé collectif, la tendance n’est pas la même, avec une forte contraction de l’activité, pour une récession annuelle de - 2,5 %.
Des marchés publics en berne
Après une baisse de 6 % durant le premier semestre, le CA lié aux marchés publics a continué à évoluer négativement, avec un point de moins au second semestre 2020. Le confinement a en effet mis un coup d’arrêt brutal aux grands chantiers, aux instructions et autorisations d’urbanisme, en parallèle des élections municipales qui ralentissent toujours la cadence des marchés publics. Pourtant, la reprise de l’activité économique dépend de celle de l’administration.
Comme le souligne Laurent Bizot, président de l'Unep, « nous avions prédit cette baisse d’activité du côté des collectivités qui ont été impactées de plein fouet par la crise sanitaire. Mais la baisse constatée au second semestre sur ce marché, alors que les autres segments se sont repris, n’augure rien de bon ».
Pour la relance VERTE des marchés publics
Une évolution négative qui n’entre pas en résonnance avec le plan de relance verte, où les professionnels du paysage ont un rôle prépondérant à jouer. « Or il y a urgence à végétaliser les villes pour accompagner la transition écologique, atténuer les effets des phénomènes climatiques de plus en plus extrêmes et répétés, en soutien à la biodiversité, mais également pour garder les villes attractives et durables » ajoute le président de l’Unep.
Finalement, pour Laurent Bizot, « la vivacité du marché des particuliers traduit une attente renforcée pour le vert et la nature : à la sortie du confinement, la demande d’aménagements des jardins privés a été très forte. Les donneurs d’ordres publics devraient prendre en compte cet enseignement et intégrer cette attente dans leurs arbitrages pour rendre les villes plus durables et agréables ».