Le dernier baromètre Unep-Val’hor-Agrica a révélé que les entreprises de paysage ont toujours des difficultés à embaucher de nouveaux collaborateurs. Cependant, pour suivre la belle dynamique en faveur des jardins, notamment privés, les entreprises ont besoin de main d’œuvre qualifiée.
Le secteur paysage continue de créer de l’emploi…
Bien que l’activité des entreprises du paysage ait connu une légère baisse en 2020, le secteur a continué à créer de l’emploi avec un taux d’embauche en hausse : 69 % des entreprises concernées par l’emploi salarié ont embauché durant le second semestre 2020. Une tendance due à l’activité du paysage qui évolue positivement pour le marché privé des jardins de particuliers. C’est 13 points de plus que les intentions d’embauche exprimées au premier semestre !
Autre témoin du dynamisme de notre secteur et du positivisme de nos entreprises : elles ont été aussi nombreuses à investir en 2020 qu’en 2019 et 63 % d’entre elles comptent poursuivre les embauches au premier semestre 2021. Avec 400 nouvelles entreprises de paysage créées en moyenne par an, aux niveaux d’expertise variés, et environ 2 400 emplois créés en 2020, notre filière atteindra bientôt les 30 000 entreprises et les 100 000 actifs, dont 70 000 salariés et la plupart en CDI.
… mais peine à embaucher des jardiniers
Cependant, contre toute attente, les difficultés d’embauche retrouvent leur niveau d’avant crise et atteignent même leur plus haut niveau depuis 2017 : au second semestre 2020, la moitié des entreprises qui ont cherché à embaucher n’y sont pas parvenu (49 %). Ainsi ce second trimestre est-il marqué par un fort recul des recrutements dans le secteur du paysage. L’explication ? Selon l’enquête d’opinion Yougov pour l’Unep (janvier 2021) sur la perception des métiers « verts » par les jeunes Français de 18 à 34 ans, ce serait l’existence de nombreux a priori sur ces métiers.
Ainsi, alors que 68 % des jeunes souhaiteraient travailler au contact des plantes et de la nature et que 81 % seraient fiers d’exercer un métier lié à la protection de l’environnement, 37 % pensent que ces métiers sont trop techniques et pénibles, 29 % pensent qu’ils ne sont pas assez rémunérateurs et 23 % pensent qu’il n’y a pas assez de débouchés. Pourtant, comme l’affirme Laurent Bizot, président de l’Unep, « les métiers du paysage embauchent à tout niveau d’études, du CAP à l’ingénieur, et offrent donc de nombreuses perspectives d’évolution de carrière. Et concernant les débouchés, les chiffres de ce dernier baromètre parlent d’eux-mêmes… ! ».