Le 5 juin 2021, est la date officielle du début de la décennie consacrée à la restauration des écosystèmes qui, s’inscrit dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030. Ce nouveau programme établit en parallèle avec d’autres priorités des Nations Unies, tel que « l’eau et le développement durable » (2018-2028) ou encore « l’agriculture familiale » (2018- 2028), vise à insuffler un mouvement international pour sauver les écosystèmes de notre planète.
Des milieux variés
Pas moins de 70 pays s’engagent pour participer de concert à la restauration des écosystèmes. Tous les écosystèmes sont impliqués dans la stratégie d’intervention, que ce soit les milieux agricoles, forestiers, montagnards et océaniques, en passant par les zones plus arides comme les savanes et les zones humides comme les eaux douces. Ces milieux jouent un rôle essentiel dans le maintien des espèces aquatiques et terrestres, la régulation des maladies, et la diminution des risques de catastrophes naturelles. Ce programme de restauration planétaire sensibilise les politiques gouvernementales sur les efforts à fournir pour éviter, inverser et enrayer la dégradation des écosystèmes (subventions pour l’agriculture intensive, gestion des déchets, accidents industriels…). Les états membres s’engagent à mobiliser les ressources de chaque pays pour « le renforcement des capacités, la recherche scientifique et la coopération » en vue de restaurer les écosystèmes aux niveaux mondial, régional, national et local.
A inclure dans les futurs plans d'aménagements
La restauration des écosystèmes devra désormais faire partie de la politique globale et s'intégrer dans les différents plans environnementaux, urbanistiques, paysagers et architecturaux… Des plans qui devront acter pour la préservation des écosystèmes et les restaurer pour faire face à la perte de biodiversité. A titre d'exemple restaurer la place initiale des rivières permet de lutter durablement contre les inondations qui, corrélé à une réflexion globale sur un urbanisme résilient.
Les Nations Unies œuvrent collectivement, et insistent sur le partage des données d’expérience et de bonnes pratiques afin d’accélérer la restauration des écosystèmes et faciliter leur résilience face au changement climatique.
Diminuer les effets de serre et augmenter les services écosystémiques
D’ici 2030, les Nations Unies espèrent restaurer 350 millions d’hectares d’écosystèmes dégradés avec des services écosystémiques bénéfiques estimés à 9 000 milliards de dollars. Les gaz à effet de serre seraient quant à eux, réduits de 13 à 26 gigatonnes.
Agir sur l'ensemble des écosystèmes planétaires permettrait de réduire drastiquement les coûts d'intervention inévitables d'une trop grande perte d'espèces faunistiques et floristiques à venir.