Un centre aquatique est un équipement au carrefour de multiples enjeux : économiques, territoriaux, urbanistiques, sportifs, socio-éducatifs ou encore touristiques. Lorsqu’une collectivité se lance dans un projet de construction, il est fortement recommandé de créer un comité de pilotage pour superviser le projet du début à la fin, le tout en se faisant accompagner d’un assistant à maîtrise d’ouvrage (AMO) spécialisé dans les équipements sportifs afin d’éviter les erreurs aux multiples conséquences durant de nombreuses années.
L’étude de faisabilité : une étape incontournable
La mission est de comprendre de manière très précise la commande de la collectivité et de la retranscrire en conseils et en un projet. Pour cela, l’AMO effectue une étude de faisabilité : il analyse le contexte du territoire, rencontre les utilisateurs pour définir les besoins, enquête auprès de la population, ou encore regarde les structures concurrentes dans la zone de chalandise.
Par la suite, la société effectue plusieurs simulations d’implantation (des pré-programmes) et propose différents scénarios chiffrés. L’objectif consiste à ne rien cacher concernant le prix : le coût de construction, le coût d’exploitation ou les modes de gestions ainsi que celui de chaque choix technique avec les avantages et les inconvénients, y compris pour le mode de construction. Ce document d’aide à la décision est remis à la collectivité qui choisit en toute connaissance de cause.
Parfois, suite à l’étude de faisabilité, il peut s’avérer plus judicieux de ne pas se lancer dans le projet. Les raisons peuvent être diverses : zone de rayonnement trop faible, coût global cumulé de l’équipement (investissement et exploitation) supérieur à la capacité financière de la collectivité…
Mutualiser les espaces
La mission d’un AMO consiste également à trouver les moyens de générer des économies de fonctionnement et des idées de rationalisation d’espaces, pour lutter contre les problèmes de foncier que connaissent de plus en plus de villes. Ainsi, certains AMO proposent la mise en place d’un schéma directeur global. C’est pourquoi, de plus en plus de projets concernent à la fois la construction d’une piscine et d’autres équipements sportifs (gymnase, patinoire…). C’est notamment le cas ces derniers mois à Rueil-Malmaison, Reims ou encore Dole.
Le coût d’une prestation complète d’un assistant à maîtrise d’ouvrage représente moins de 3 % d’un projet, mais elle va avoir des conséquences sur les 97 % restant. Il est donc nécessaire pour les collectivités de ne pas se tromper dès le départ d’un projet, d’où l’importance d’être bien accompagné…