Le sport-santé est une thématique d’actualité pour les collectivités, le nombre d’inscrits à ce nouveau webinaire de l’association Asporta en est la preuve : plus de 300 dont environ la moitié de collectivités issues de toute la France (y compris des DOM-TOM), et même quelques personnes de l’étranger.
Le sport santé au service des collectivités
Dans un premier temps, Michelle Clavière, présidente du Comité Régional des Offices Municipaux du Sports d’Auvergne Rhône-Alpes, a présenté les outils mis en place sur son territoire : un site internet répertoriant les lieux de pratique pour les activités physiques adaptées (APA) et les structures sport-bien-être, un portail sport santé bien-être pour les médecins et les enseignants APA ou encore un centre médico sportif « volant » (avec un éducateur sportif et un médecin) qui se déplace dans certaines communes.
Michelle Clavière a également évoqué les différentes actions pour développer le sport-santé : des séances de marche ou de danse hebdomadaires, des sorties à vélos pour seniors favorisant la découverte du vélo électrique, le développement de la pratique sportives pour les femmes ou encore le label femmes et sports créé dans le Puy-de-Dôme.
Sport sur ordonnance : l’exemple de Dunkerque
Ce webinaire fut l’occasion pour Anne Cagna, directrice des sports de la Ville de Dunkerque (88 900 habitants) de présenter le dispositif de sport sur ordonnance mis en place depuis 2019. « Auparavant, nous avons effectué un diagnostic de la pratique sport-santé et réorganisé le temps de travail des éducateurs sportifs territoriaux permettant de dégager des ressources humaines. Puis, il a fallu créer un comité de pilotage avec l’ARS, des médecins référents, des membres de la DRDJSCS et des élus locaux, avant d’officialiser le projet par une délibération du Conseil municipal » précise la directrice.
C’est un dispositif entièrement pris en charge par la Ville de Dunkerque, avec un encadrement par les éducateurs des activités physiques et sportives (2,5 ETP). Chaque bénéficiaire (maladies cardio-vasculaires, pathologies respiratoires, diabètes et cancers) dispose d’un accueil et d’un bilan individualisés, avec une évaluation régulière de l’entrée à la sortie du dispositif (au bout de 10 mois). Au total, 38 activités physiques sont proposées par semaine, réparties sur les quatre quartiers de la ville. Au 30 juin 2020, les 60 premiers bénéficiaires ont quitté le dispositif et ont été réorientées vers les associations sportives labellisées sport-santé.
Roxana Maracineanu, ministre déléguée aux sports a conclu ce webinaire en insistant concernant l’importance du sport santé, encore plus avec la période actuelle. Elle a évoqué les résultats de l’édition 2020 du Baromètre national des pratiques sportives qui ont montré que 16 % des Français interrogés ont bénéficié d’une prescription médicale pour une pratique sportive. La ministre a également annoncé que 151 nouvelles maisons sport santé seront labellisées en 2021 (138 en 2020), en insistant sur leur rôle essentiel dans la mise en place d’une politique sportive de sport santé.