En conformité avec le décret 2006-1657 du 21 décembre 2006, les bandes d’éveil à la vigilance sont destinées à alerter les personnes aveugles et malvoyantes d’un danger imminent. Au sol, elles sont le plus souvent matérialisées par des clous ou des plaques podotactiles.
LA NORME NF P 98-351
Elle encadre les BEV. Dans l’espace public, l’implantation des bandes d’éveil à la vigilance obéit à des principes stricts, dont voici les principaux enseignements. Tout d’abord, il convient de laisser un espace libre de 50 cm (± 2 cm) entre l’obstacle à signaler (première marche d’un escalier, début de la traversée piétonne ou du vide d’un quai de transport en commun) et la fin de la BEV. Cet espace libre est un ‘pas de freinage’.
Dans tous les cas, la BEV doit être parallèle à la bordure du trottoir (ou à la descente de l’escalier), où se trouvent bien souvent des potelets qui sécurisent l’espace public. La largeur réglementaire de la bande podotactile est de 58,75 cm (soit 216 clous/ml), excepté au niveau des quais et des îlots refuges de 2,3 à 2,7 m de large, où la largeur de la bande est réduite à 40 cm (149 clous/ml). Si la largeur du trottoir, depuis l’extérieur de la bordure jusqu’en pied de façade est inférieure à 1,9 m, la largeur de la bande sera également de 40 cm. Au-delà d’1,9 m, la largeur règlementaire de la bande repasse à 58,75 cm (± 5 mm).
Toujours selon la norme NF P 98-351, les clous doivent présenter, à l’état mouillé, une adhérence correspondant à un coefficient de frottement de valeur égale ou supérieure à 0,25.
La norme impose aussi un contraste visuel (de 0,70) de la bande d’éveil par rapport au sol environnant, soit une bande claire (blanche avec clous inox) sur un sol foncé, ou une bande sombre (avec clous noirs) sur un sol clair.
Enfin, les clous doivent disposer d’un dôme d’un seul rayon de courbure, avec un diamètre à la base de 25 mm, et des stries fines en surface, afin de limiter la glissance de certains matériaux.