France urbaine a répertorié, auprès des grandes villes, grandes agglomérations et métropoles, plusieurs retours d’expérience illustrant le rôle du sport au sein des quartiers défavorisés.
Plusieurs inquiétudes
Sans surprise, les témoignages des adhérents de France urbaine montrent que les rapports sont étroits et constants entre le bloc communal et les clubs sportifs, centres sociaux ou associations de proximité. Sans surprise, le rôle des villes se mesure aussi avec le déploiement des éducateurs sportifs sur le terrain, mis aussi par la mise à disposition des équipements sportifs. De plus, les collectivités financent largement la politique de la ville.
Toutefois, cela reste insuffisant et elles ont besoin de l’aide des autres strates de collectivités et du monde économique. En effet, l’offre sportive référencée au sein des QPV, est relativement traditionnelle et contrastées selon les territoires. France urbaine s’inquiète des ruptures de continuité éducative et de territoires sous-dotés en équipements structurants. « Il est essentiel d’y remédier, étant entendu que le sport doit être un lieu de brassage et un vecteur d’égalité républicaine. Il est nécessaire de mieux doter les QPV en équipements et en ressources humaines, tout en revisitant les pratiques et en embarquant les associations dans une dynamique partenariale » indique France Urbaine.
De même concernant le financement, l’association insiste sur le rôle des autres partenaires pour « organiser une montée en puissance des offres sportives dans de nombreux territoires encore trop souvent carencés en équipements ».
Les recommandations de France Urbaine
Parmi les huit recommandations effectuées par l’association, il y a notamment la prise en considération de la demande des maires des quartiers prioritaires d’attribuer « une enveloppe de 1 % du budget global des Jeux olympiques et paralympiques sur des projets ou des dynamiques présentes dans les villes en QPV ».
France urbaine souhaite également intégrer les enjeux liés aux quartiers défavorisés comme prioritaires dans les diagnostics territoriaux lancés lors de l’installation des conférences régionales du sport.
Bien évidemment, l’association n’oublie pas les équipements sportifs, avec une demande de crédits dédiés au maintien, à la rénovation et à la construction d’équipements sportifs de proximité.
Les autres recommandations concernent le renforcement de la présence et des actions des fédérations au niveau des QPV, adapter les offres de formation des encadrants ou encore consacrer, dans le cadre du Projet de loi « Démocratisation du sport », un volet consacré aux ressources humaines, équipements et moyens dédiés dans les territoires carencés.