Lors de la 7ème visio table ronde de Piscine de Demain, Fabienne Delaire, présidente du SYDEL, le Syndicat des délégataires d’équipements de loisirs, est revenue sur l’impact de la crise concernant l’apprentissage et les aspects économiques.
Un impact important sur l’apprentissage de la natation
La confirmation le matin même de la visio table ronde du retour des élèves dans les piscines dans le cadre de l’apprentissage scolaire a été vécue comme un soulagement de la part des collectivités comme des délégataires. En effet, Fabienne Delaire a donné quelques chiffres illustrant l’impact de la crise sanitaire sur la fréquentation des écoles primaires, suite à une enquête auprès de 200 équipements. Entre 2019 et 2020, le nombre de séances moyen a baissé de 24 % entre janvier et mars, de 100 % entre avril et juin, de 9 % entre septembre et les vacances de la Toussaint et de 49 % entre novembre et décembre !
Gérer la problématique économique
Dans un courrier adressé Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, les représentants des collectivités (France Urbaine, l’AMF et l’ANDES) ainsi que l’Union Sport et Cycle ont mis en avant la gravité de la situation économique de l’ensemble des complexes aquatiques en France. « Quel que soit le mode de gestion ou la pratique sportive (loisirs ou clubs), les collectivités sont dans l’attente d’une vision leur permettant économiquement de maintenir les équipements ouverts pour que le sport conserve sa place » a indiqué Fabienne Delaire. Il faut dire que la mise en œuvre des mesures sanitaires a augmenté les charges d’exploitation des communes et des intercommunalités ainsi que de leurs délégataires et la limitation de l’accès au seul public prioritaire a réduit leurs recettes.
Ainsi, le courrier indique que « compte-tenu de la gravité de la situation, les collectivités doivent faire le choix entre une aggravation de leur endettement ou la fermeture temporaire, voire définitive des complexes aquatiques. En effet, les communes et les intercommunalités tout comme les délégataires, ne peuvent rester les seuls à assumer la charge financière générée par une limitation du public pouvant y accéder ».
Comme cela a déjà été le cas il y a quelques semaines, la demande concerne une compensation sous la forme d’un plan gouvernemental exceptionnel, se matérialisant par la prise en charge de la perte d’exploitation entre l’année N et l’année N-1.
Des rendez-vous sont prochainement prévus entre les différents représentants. Affaire à suivre.