Normes
: les
prescriptions de sécurité relatives aux aires de jeux, régies par la norme EN
1177, précisent qu’il est impératif de mettre en place un sol amortissant
lorsque la Hauteur de Chute Libre (HCL) de la structure installée est
supérieure à 60 cm. Sans oublier le décret 96-1136 du 18 décembre 1996, qui
prévoit que “les
zones sur lesquelles les enfants sont susceptibles de tomber lorsqu’ils
utilisent les équipements doivent être revêtues de matériaux amortissants
appropriés”, c’est à dire que la capacité amortissante du sol de
sécurité installé, et ce peu importe sa nature (coulé, fluent…), doit être
cohérente et calibrée avec la hauteur de chute de l’équipement pour lequel il
est précisément installé.
Mise en œuvre : généralement, le sol amortissant est posé sur un support rigide (béton dosé à 250 kg/m2, enrobé…), dont la pente (environ 2 %) permet d’assurer l’écoulement des eaux pluviales. Il peut également être installé sur un support drainant, type graviers ou graves naturelles, au-dessus duquel est déroulé un géotextile. Mais dans les deux cas, le support doit être uniforme, dépourvu de débris, de moisissures et de végétation. Aussi, afin d’éviter le soulèvement du revêtement, ce qui est constaté fréquemment en périphérie d’un sol souple, il est recommandé de cadrer la zone ‘à couler’ par des bordures d’ancrage encastrées dans des fondations en béton. En l’absence de bordures, un décaissement (engravure) sur 30 cm de largeur sera réalisé sur le pourtour du revêtement. Vient ensuite l’application du primaire d’accroche. Il s’agit d’une résine polyuréthane (PU) appliquée au rouleau sur la totalité du support, y compris dans les engravures ou sur les bords internes des coffrages, pour assurer une parfaite adhésion de la couche suivante, appelée communément la base ou la sous-couche. Composée de granulats de caoutchouc issus de pneumatiques recyclés, elle assure les propriétés absorbantes du sol souple. Dix minutes plus tard, le mélange est prêt à être déversé sur le primaire d’accroche, encore visqueux. En présence d’un support rigide, l’épaisseur de la base doit être supérieure à 10 mm (trois fois plus sur un support drainant).
Coulée sur place, la sous-couche est ensuite talochée à la règle selon les recommandations du fabricant. Des guides, correspondant à l’épaisseur de réglage, doivent impérativement être installés pour vérifier l’uniformité du revêtement. Après séchage de la sous-couche amortissante et la disposition des structures de jeux, une résine en polyuréthane est appliquée au rouleau pour ‘accrocher’ la couche de finition, appelée également ‘top’ ! Trois types de granulats peuvent être utilisés : l’EPDM (Ethylène-Propylène-Diène Monomère), le TPV (Thermo Plastic Vulcanisé) et le SBR (Styrène-Butadiène Rubber), autrement dit des fragments de pneumatiques recyclés peints avec une peinture PU.
Environ 12 h plus tard, le sol amortissant est enfin prêt.